S'il y a bien un chat qui a été victime de la cruauté, de la stupidité et de l'ignominie des européens, c'est le chat noir.
C'est en 1233 que le pape Grégoire IX associe le chat noir à une créature de Satan. Il le dépeint comme une créature mi-humaine, mi-féline. Il déclare que toute personne possédant un chat noir risque le bûcher.
Le chat noir est alors officiellement diabolisé par l’Église catholique et associé à la sorcellerie. Il fait l’objet de persécutions.
Cette haine envers les chats noirs a conduit à d’atroces pratiques : Lors des feux de la Saint-Jean, des chats noirs étaient jetés vivants dans les bûchers, à Paris en place de grève, ou encore à Metz.
Parallèlement, on dépeint les sorcières comme de vieilles femmes solitaires et asociales. On dit alors qu'elles ont un chat noir comme seule compagnie. Une croyance voulait aussi qu’elles se réincarnent en chat noir ou qu'elles aient la capacité de se transformer en chat noir pour s'échapper.
C'est ainsi que des veuves âgées et solitaires ou que des femmes mystérieuses et au bon cœur qui nourrissaient des chats noirs et errants finirent sur le bûcher au côté de leurs protégés pour sorcellerie.
Seuls les chats arborant une touffe de poils blancs sur le cou échappaient à la vindicte populaire. On appelait cette touffe « doigt de Dieu ».
Il se dit aussi que celui qui touche encore de nos jours aux chats noirs se voit renvoyer le mal qu'il a fait multiplié par mille (ne me demandez pas mes sources 😉).
Diana Becker
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